top of page

Bienvenue à l'Hay-Les-Roses

L’Haÿ-Les-Roses est une ville française située dans le département du Val-De-Marne (94) en Île-De-France. Son nom honorable la magnifique roseraie qui orne la ville. Celle-ci fut créée entre 1882 et 1884 par Jules Gravereaux. Elle est désormais le symbole de cette ville calme et ancrée dans la tradition française. Pourtant, en cherchant bien, la ville possède en son sein le Centre d'Accueil aux Demandeurs d’Asiles. Une balade urbaine dans cette ville paraît intéressant afin de traiter nos thèmes: “la vie en exil” et la “gastronomie”.

A travers cette page, nous vous livrons le fruit de notre travail interculturel entre les étudiants de communication de l’Institut des Langues et Civilisations Orientales, les étudiants de Descartes, les passeurs de culture et les bénévoles de l’association “Migrantour”.

l'EQUIPE

 

 

Pour notre balade urbaine à l'Haÿ-Les-Roses, notre passeur de culture se nomme Samuel Prince Kalumbo. Ne souhaitant pas voir apparaître son visage, nous avons décidé de mettre une image plus passe-partout.

​

​

​

​

Hakim BEDDAR
55 ans, bénévole

Père de deux adolescents. Hakim possède une fibre sociale très développée. Depuis sa tendre enfance, il baigne dans les milieux associatifs. Issu de la banlieue parisienne et des quartiers dit sensibles, il s’est très vite engagé. Il a une profession polyvalente et intervient comme comédien, régisseur, il est également très présent sur de nombreuses structures associatives en lien avec la jeunesse. Hakim se mobilise surtout sur toutes les questions au niveau des quartiers dits sensibles, sur l’éducation et l’immigration. Il est régulièrement militant lors de luttes sociales. Son loisir principal est le théâtre. Hakim a eu la chance de connaître le programme migrateur, via Emmaüs solidarité à Ivry-Sur-Seine.

    Alexia RACHINEL
    21 ans, étudiante à l'INALCO

    Après avoir passé son adolescence dans le sud de la France et ayant poursuivie la filière scientifique au lycée, Alexia a décidé de s’orienter en licence LEA  anglais/coréen à La Rochelle. Possédant depuis son enfance d’une passion sans nom pour l’Asie et particulièrement la Corée du Sud, son orientation fut toute choisie. Elle effectua une mobilité internationale à l’Université de Hongik, spécialisée dans l’art et la culture, située à Séoul. Lors de son séjour, et grâce à un stage effectué dans un festival franco-coréen, elle décida de faire un master en communication tout en conservant la langue coréenne ainsi qu’un magistère en communication interculturelle. Alexia est une personne ouverte d’esprit, qui aime découvrir de nouveaux pays, de nouvelles traditions.

    Céline PIRES
    23 ans, étudiante à l'INALCO

    Passionnée par les langues, la photographie, les cultures et la Corée du Sud, elle cherche la rencontre et le partage à travers ses nombreux voyages. Elle voudrait visiter le monde entier. Après avoir habité en Corée du Sud pendant un an et demi et s'être impregnée de la culture, elle a décidé de revenir en France pour faire son master dans la communication et l'interculturel, tout en gardant l'apprentissage de la langue coréenne.

    Son rêve : faire le tour du monde, et apprendre le plus de langues possible!

    Samuel PAUL
    27 ans, étudiant à Paris Descartes

    Après avoir été animateur social et entraineur fédéral dans le basketball, il a repris ses études universitaires en sciences sociales pour acquérir du savoir et approfondir des questionnements liés à sa pratique professionnel. Il a donc fait ses études à l'université des frères lumière Lyon 2, un an d'échange étudiant au Canada à l'université Laval (Québec) et ensuite il a voulu, par curiosité, vivre sur Paris tout en se professionnalisant dans ses études, d'où son arrivée à l'université Paris Descartes pour étudier l’anthropologie. Ses thématiques de recherche sont l’anthropologie du proche, notamment l’urbanisme, le fait religieux (son mémoire de M1 a été réalisé auprès d’une communauté musulmane), la migration/exil forcé, avec un détour par la paléo-anthropologie.

    CARNET DE BORD

    Première balade : Approche et visualisation

    ​

    Samuel a effectué une première visite à L’Hay Les Roses le 19 octobre 2017 entre 17 heures et 19 heures.  Cette visite avait pour but de faire une première approche sur le terrain en se baladant de façon aléatoire.

    On peut accéder à l’Hay Les Roses par le RER B (arrêt Bourg-La-Reine) puis en prenant le bus 172.

    Nous  nous sommes donc demandé si l’accessibilité ne serait pas à prendre en compte dans la création de la balade ? l’Hay les roses est une ville qui n’est pas forcément accessible en transports, et il faut prendre plusieurs moyens de transports différents pour pouvoir s’y rendre → peut être coûteux pour une personne qui n’a pas de titre de transport illimité, notamment à cause du RER).

    ​

    Placée sur un plateau, la ville offre un beau point de vue sur les alentours. La commune est divisée en six quartiers comportant des résidences pavillonnaires, des tours HLM de 10 étages et des résidences de 4 étages au centre-ville. Comme le dit le dicton: “ce qui est habituel dans les petites municipalités est la place de l’église au centre du village”, ce dicton ne fait pas faute à l’Hay Les Roses, où nous pouvons retrouver l’église Sainte Léonard.

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

             

              http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=94038_2

    ​

    ​

    Première réflexion sur l'élbaboration de notre balade

    ​

    Au fil de sa balade, Samuel a remarqué à proximité un parc de 16 hectares avec en son sein une roseraie. Cette roseraie est particulièrement importante, elle fut créée en 1895, depuis cette époque la ville fut renommée en écho. Sur les 16 hectares du parc, 1,5 hectares sont dédiés à la roseraie. Au gré de cette balade, Samuel a remarqué que des roses étaient plantées partout, que ça soit aux pieds des monuments ou dans les jardins privatisés des habitants. Les monuments présents dans la ville font écho à l’histoire de la France, nous pouvons retrouver la présence de monuments aux morts pour la commune de 1870, la première guerre mondiale et la seconde guerre mondiale. Au niveau de l’architecture des habitations, des maisons atypiques et anciennes en pierres sont présentes. De plus, nous pouvons voir l’histoire bourgeoise de la ville à travers certaines maisons telles que le château Larroumès, la demeure du vicomte de Sommery et le Moutier.

    Pour finir, Samuel a pu facilement faire le tour de la ville en marchant, bien qu’on retrouve des montées et des descentes qui pourraient créer de la difficulté pour la visite urbaine. (à prendre en compte si une visite est organisée au niveau des publics ciblés → personnes en situation de handicap, qui ont du mal à marcher etc)

    ​

    ​

    ​

    Deuxième balade : Rencontre avec le CADA et l'Association des amis du Vieux l'Hay

    ​

    Le 6 novembre 2017, Samuel, Samuel Prince et Hakim se sont rendus ensemble à L’Hay Les Roses. Afin d’en apprendre plus sur la ville, ils ont décidé de se séparer. Hakim et Samuel Prince avait rendez-vous au Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile (le CADA). De son côté, Samuel avait rendez-vous à 10 heures 30 avec l’association Les Vieux Amis du L’Haÿ, situé au 73 avenue Larroumès (http://www.amis-du-vieux-lhay.fr/). Il a pu rencontrer le président de l’association Alain Mulot, sa femme Josette Mulot et son cousin qui est le président de l’Association de Castor des Jardins Parisiens Jean Charles Jouffroy. Cette rencontre a duré 1 heure 30.

    Lors de cette entrevue, Samuel a présenté Migrantour ainsi que notre création d’une balade urbaine au sein de l’Haÿ Les Roses. En retour, l’Association s’est présentée ainsi que leur mission. Notre balade urbaine les a intéressé et ils nous ont adhéré sous certaines conditions:

    • pas de politisation autour de la balade urbaine,

    • ne pas trop en demander (ils peuvent faire des témoignages lors des balades à raison d’une fois par trimestre).

    L'association est dirigée par des habitants qui vivent à l’Haÿ Les Roses depuis leur enfance. Leur mission est d’archiver des documents traitant différents aspects de la commune. De plus, en plus du patrimoine matériel, ils ont pour projet de publier des témoignages, c’est-à-dire du patrimoine immatériel. Grâce à ces archives, l’association se propose de nous mettre à disposition une grande ressource documentaire, ce jour-là Samuel a reçu des documents à propos de la commune (voir diapo ci-dessous). - Nous avons l’autorisation de les utiliser –

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

     

     

                                                               Scans extraits du fascicule gentiment offert par l'Association © Les Amis du Vieux-l'Hay

    ​

    Pour finir, les points forts de la commune sont:

    • la Roseraie,

    • les maisons Castors,

    • le jardin Parisien

    Pour finir, le président a indiqué à Samuel l’existence de la plus ancienne rue de la commune: la rue des tournelles

    ​

    Hakim et Samuel Prince sont, quant à eux, allés expliquer notre projet au Centre d’Accueil aux Demandeurs d’Asile (CADA). Ces derniers l’ont grandement appréciés et ont signalé vouloir faire parti de notre balade urbaine.

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    Le CADA est situé près de la cité des Castors, nous pourrions donc lier le centre à notre balade pendant l’itinéraire près de la cité. Le centre occupe un bâtiment au sein d’une cité, elle se trouve sur la rue de Chevilly (image google map localisation)Le centre accueille des demandeurs d’asile pour une durée de minimum 6 mois, c’est le temps moyen des démarches administratives allant de la demande d’asile jusqu’à l’obtention de la réponse. Actuellement une centaine de personnes y sont hébergés, le centre permet alors à ses demandeurs d’asile d’avoir une adresse fixe en France. Lors de cette rencontre, Samuel Prince et Hakim ont pu distinguer quatre types de locaux:

    • une grande salle pour les célébrations et réunions entre les résidents,

    • les salles techniques,

    • la salle de réunion des responsables du centre,

    • les appartements

    ​

    En plus d’être un hébergement, le CADA organise différentes activités pour les demandeurs d’asile. Notamment, des activités sont organisés pour les femmes et les enfants. Par exemple, pour célébrer la journée mondiale des réfugiés (le 20 juin), des événements sont organisés sur une durée d’une semaine du 20 juin au 30 juin. Cette journée est très particulière pour le CADA, l’organisation mets des moyens financiers à disposition des résidents afin de préparer un plat de son pays d’origine dans le but de le partager avec les autres. La personne qui a fait visité le centre à Samuel Prince et Hakim a porté beaucoup d’attention sur les activités proposées par le centre que les responsables encadrent:

    1. Les ateliers jardinage: avec une initiation au jardinage, les résidents participent à l’embellissement de l’environnement autour du bâtiment du CADA lors du concours de l’association l’Hay Transition.

    2. Les ateliers cuisine: les résidents apprennent à préparer un plat en compagnie du responsable, ce repas est ensuite déguster avec l’ensemble des résidents.

    3. La boxe: les résidents apprennent ce sport.

    4. L’atelier foot: les résidents vont courir puis font des matchs de football.

    Ensuite, Hakim et Samuel Prince ont eu l’occasion de rencontrer des habitants du centre présents sur des longues périodes de 6 mois à 2 ans.

    ​

    ​

     

     

    Réflexion post rencontre

    ​

    Concernant le thème de “l’exil”, l’Association des Amis de l’Haÿ Les Roses connaissaient peu l’existence du Centre d’Accueil aux Demandeurs d’Asile. Leur recherche sur la commune ne s’est pas portée au niveau de la migration, les seules qu’ils évoquent sont les migrations italiennes durant l’entre deux guerres.

    ​

    Afin de continuer ses recherches, Samuel a pris deux autres rendez-vous avec le bureau restreint de l’Association des Amis de l’Haÿ Les Roses afin d’organiser une conférence ainsi qu’une balade plus détaillée dans la ville.

    Après cette visite, Hakim et Samuel Prince ont réfléchis à comment intégrer le CADA avec les thématiques proposées par Migrantour.

    Par rapport à la gastronomie, l’idée serait de demander aux résidents de faire des plats de leur pays et de déguster ceux-ci avec les participants de la balade. Le CADA serait le terminus de notre balade. (Il serait donc possible pour nous, dans le cadre de cette balade, de lier la thématique de la “vie en exil” de et la “gastronomie”).

    Pour l’immigration, 25 nationalités sont représentés au CADA. A travers cette diversité, Samuel Prince et Hakim avaient l’idée de demander à certains résidents, sous leur volonté, de raconter leur récits de vie à travers leurs parcours, leurs expériences et leurs ressentis.

    ​

    ​

    ​

    ​

    Troisième & quatrième balades : enquête de terrain

    ​

    ​

    Le 20 novembre 2017, Samuel Prince, Samuel et Hakim sont retournés à L’Haÿ Les Roses afin de continuer l’élaboration de la balade urbaine. Lors d’une visite à la mairie, ils ont pu demander le contact d’un fonctionnaire de la municipalité ayant la capacité de nous aider dans notre enquête. Ils ont pu ainsi obtenir le contact de l’adjointe  au maire chargée de la culture ainsi que celui du directeur du service culturel.

    ​

    De plus, ils ont pu se rendre aux archives départemental du Val-De-Marne. Lors de cette recherche, ils ont trouvé beaucoup de photographies historiques sur l’Haÿ Les Roses susceptibles de nous intéresser.

    Dans l’avancement des recherches, Samuel a pris rendez-vous pour le mercredi 29 novembre 2017 avec l’Association des Amis de l’Haÿ Les Roses pour une conférence à propos des maisons Castors et du Roseraie de la ville.

    ​

    Le 22 novembre, parallèlement aux visites et rencontres à l'Haÿ-Les-Roses, Samuel, Hakim et Samuel Prince se sont rendus au musée de l'histoire de l'immigration de la porte dorée à Paris dans la matinée. Leur première impression concernait la façade du bâtiment qu’ils ont trouvé très belle. En effet, elle date de l'exposition coloniale de 1931. Ils ont assisté à une exposition sur les lieux saints partagés et sur l'histoire de la migration française métropole, exposition qui vient combattre les clichés et stéréotypes sur l'immigration.

    ​

    L'après-midi ils avaient à nouveau rendez-vous avec l'association des amis du vieux l'Haÿ, dont le président Alain Mulot, sa femme et le président de l'association (Jean-Charles Jouffroy) des castors. Cela a duré une heure trente. Au programme : présentation de Hakim et Samuel 1er (le passeur de culture), diffusion d'un film réalisé par l'association traitant historiquement et de manière brève les 5 quartiers de l'Haÿ-Les-Roses. S’ensuivit un jeu de questions-réponses. Et pour conclure, clarification de la possibilité du rôle de l'association pour le parcours. L’association est d'accord pour témoigner, ce qui serait intéressant pour nous puisqu’ils vivent dans les maisons castors qui pourraient être un possible lieu de passage (le siège associatif regroupe de maquette des monuments de la ville). Une nouvelle prise de rendez-vous a été faite.

    ​

    Lors de cet entretien avec l’association, ils ont par ailleurs appris l'existence d'un couvent qui date du 19e siècle encore en activité aujourd'hui et qui serait susceptible d'être un lieu de passage aussi.

    ​

    Lors des dernières visites et discussions, des questions avaient été posées quant à la réalisation/construction de cette cité, et lors de cette nouvelle discussion, ils en on appris plus sur comment cette cité a été construite, mais malheureusement d'après eux il ne reste que les enfants de ceux qui ont bâti les maisons, et les derniers restants ne sont pas en état de témoigner

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

    ​

                                                    © Photos prises par Samuel Paul

     

    Restitution de mi-parcours du 30 novembre 2017

    ​

    Le 30 novembre 2017, l'équipe s'est rendue à l'université Paris Descartes afin de faire une restitution de mi-parcours. Cette restitution était un moment important de notre projet, chaque groupe devait présenter le travail effectué pendant ces derniers mois.

    ​

    Après s'être chacun présenté, Samuel a expliqué la trame que nous avons dégagée pour créer le projet Migrantour à L'Hay-Les-Roses. 

     

    Nous avons décidé de présenter la ville dans son enfance, en partant de la rose, en passant par la maison des castors et finir sur la question de la vie en exil. Il était important de mêler le passé de la ville, ses monuments tout en connectant avec la nouvelle génération d'arrivants.

    ​

    Nous avons décidé de nommer notre parcours: L'exil: des fleurs aux individus. 

    Voici les étapes souhaitées:
    1) La Fontaine de Bronzac: il s'agit d'un lieu emblématique de la ville et de rencontre, les habitants s'y rendaient à la fin du 19ème siècle afin d'aller chercher l'eau au puit.
    2) La Roseraie du Val De Marne: créée en 1895, ce lieu est essentiel à la compréhension de la ville, celle-ci tirant son nom de la création de la roseraie
    3) Cité des castors: une confédération nationale d'auto-construction par une veuve de la résistance, Madelaine Bouchet, qui suivie l'appel de l'Abbée Pierre en 1953 pour le droit au logement
    4) Quartier HLM des années 70: typique de l'architecture des HLM des années 70, il y aurait possibilité de rencontrer des habitants
    5) Association MAHDI: centre culturel musulman créé en 1999 pour répondre aux besoins de la ville
    6) Maison Saint-Vincent: lieu d'accueil de la province France Nord des filles de la charité, la communauté regroupe 26 soeurs
    7) Centre d'accueil et de demandeurs d'asile: il s'agit de la résidence de demandeurs d'asile, ils sont prêt à recevoir du public à la fin des balades

    ​

    Une autre fin est possible avec le Moulin de la Bièvre. Il s'agit d'un lieu où se situe les locaux associatifs dont l'Association des Amis du Vieux L'Haÿ les Roses. Dans ce lieu, les visiteurs pourront recevoir des témoignages des enfants de castor et de leur expérience depuis l'aménagement urbain.

    ​

    A la fin de la présentation nous avons longuement discuté avec Madame Cousin, Madame Galitzine et Monsieur Buljat qui ont souligné la nécessité de réfléchir au déroulement de la visite afin de constituer une trame plus apparente pour les visiteurs.

    Nous espérons pendant la première moitié de 2018 pouvoir avancer dans notre projet et livrer un contenu exploitable dans le cadre du programme Migrantour.

    ​

    ​

    Texte rédigé par Samuel Paul, édité et structuré par Alexia Rachinel et Céline Pires

    ​

    ​

    ​

    NOS IMPRESSIONS

    ​

    ​

    ​

    Le projet Migrantour est avant tout un projet humain. Qui dit humain, dit impressions et ressentis. Chaque personne de notre équipe a décidé de s’exprimer, sans retenue, sur son ressenti par rapport à la ville mais aussi de notre projet de création de balade urbaine.

    ​

    Samuel : “Pour ma part, je trouve que l'Hay les Roses est une ville vraiment excentrée de la région parisienne,  une commune où se présente une forte présence de personnes âgées. La roseraie est petite et le parc ne présente pas des caractéristiques exceptionnelles. Dans mon cas, je n’irais pas personnellement voir la roseraie. Par ailleurs, la cité des Castors n’est pas comme je me l’imaginais. Je m’attendais à quelque chose de plus atypique, si je ne m’étais pas renseigné auparavant, je n’aurais pas fait attention à ce quartier.

    Par rapport à notre thématique j'ai eu du mal à faire le lien entre la commune et l'exil, à part le CADA. J'ai bien l'impression que l'Hay les roses n'est pas très attractif en cette période de l'année. Il me semble donc impératif de découvrir la Roseraie lors du printemps et de l’été.

    C’est une ville où l’on ne trouve que des habitations, des écoles élémentaires et un collège. C’est un lieu très très calme.”

    ​

    Samuel Prince: “La ville est particulièrement jolie, de part ses monuments historiques et des espaces verts. Durant notre visite des maisons Castor, j’ai remarqué que la cité était calme.Les constructions sont identiques. De plus, les noms des avenues correspondent au Commandant Bouchet et à ses camarades victimes. La cité a été construite par les habitants durant leur temps libre, ce qui a pris 3000 heures de travail. Je crois que dans le parcours, la visite de la cité devrait se faire avant la visite du CADA à cause de leur proximité.

    J’ai eu aussi l’occasion de visiter les marchés de l’Haÿ Les Roses. Ces marchés ne sont pas particuliers. L’un d’entre eux est proche de la cité Castors, mais il n’est ouvert que pendant la matinée du jeudi et du dimanche, rendant la visite difficile pour notre balade urbaine (à part si la visite coïncide avec ces horaires).

    Je n’ai pas eu l’occasion de rencontrer l’Association des Amis du Vieux l’Haÿ Les Roses à cause de l’annulation.

    Je pense qu’il est intéressant de discuter avec les différents résidents du CADA qui seraient d’accord pour nous parler de leurs parcours. La visite du CADA me semble essentielle, il faut donc réfléchir à comment l’intégrer à notre parcours.

    Pour la visite au CADA je pense qu’on devrait essayer de voir comment intégrer le CADA au parcours

    La ville raconte son histoire à travers plusieurs monuments historiques et symboliques La Roseraie possède en son sein une impressionnante collection de roses.. A propos du thème de la vie en exil, il me semble indispensable de se concentrer sur le CADA et de l’insérer dans le parcours et dans l’histoire de l’Haÿ Les Roses. Il me semblerait donc intéressant de l’intégrer dans notre parcours après par exemple la visite de différents monuments historiques.”

    ​

    Hakim: “L’Haÿ-Les-Roses est une ville très riche. Au fil des années, nous avons pu apprendre beaucoup de chose sur cette commune. On se rends également compte qu’il y a beaucoup de choses en friches. Il est intéressant de mettre l’accent sur le patrimoine de l’immigration. C’est une commune qui a une histoire récente, via l’apport de beaucoup de personnes. La ville a un emplacement particulier. Comme tout le monde le dit, c’est un endroit calme intéressant pour une balade mais, de mon point de vue, ce n’est pas un endroit exceptionnel pour une visite le week-end. C’est une ville simple.”

    ​

    Alexia : "Le projet migrantour était une expérience enrichissante personnelle et professionnelle. Dans le cadre de nos études de communication et formation interculturelle, le fondement de ce cours nous a permis de mettre en pratique nos connaissances et nos compétences liés à l’interculturel et à la communication. Nous avons apprécié de faire un projet concret avec des acteurs professionnelles dans le but de construire un projet à long terme.

    En tant que communicante, nous avons appris à nous construire dans un groupe composé de personnes totalement différentes, que ça soit sur les origines, le passé ou bien la façon de penser. Le plus important dans ce travail était le côté collaboratif: l’apprentissage de la communication et des échanges hors classes avec des personnes ne possédant pas les mêmes outils informatiques. En effet, certains membres de notre groupe ne possédaient pas de smartphone, de mail ou bien d’appareils photographiques. Il était difficile de communiquer et de co-construire le projet avec eux mais nous avons fait de notre mieux pour trouver des solutions palliatives.

    Une autre épreuve en tant que communication était de faire des concessions: gérer les emplois du temps de chaque médiateur, gérer les bases de données et dépendre des rendus. Bien que cela était difficile d’un point de vue de la communication à cause du manque d’échanges lié à une disparité niveau matérielle informatique ou d’implications différentes, nous avons appris à dialoguer entre nous et à créer une bonne ambiance dans le groupe.

    Ce que je retiendrais le plus en tant que communicante était d’acquérir de nouvelles connaissances sur le plan humain et sur l’immigration en France. J’ai pu comprendre des éléments peu exposés dans les médias et ouvrir mon esprit à un problème sociétal.

    En tant que professionnel, j’ai surtout appris que tout ne peut pas être réalisé comme on le souhaite. Il faut souvent changer nos plans à cause des difficultés qu’on peut rencontrer. De plus, travailler avec les autres nous oblige à voir les choses différemment et faire évoluer le projet à plusieurs.

    Le projet migrantour était un projet intéressant qui nous a permis de ressortir plus grand, de connaître les erreurs que nous pourrons rencontrer dans le futur. En tant que communication, ce projet m’a fait grandir et je pense que Céline et mes camarades ressentent la même chose!"

    ​

    Céline : "Comme tous mes camarades, ce projet fut enrichissant et plein de rebondissement pour moi. Nous avons dû apprendre à travailler avec des personnes que nous ne connaissions pas, qui venaient de parcours et de situations différentes des nôtres.

    Cela nous a permis de mettre en pratique toutes nos compétences de communicantes mais de pouvoir également combiner l’aspect interculturel.

    L'Haÿ-Les-Roses est une ville que je ne connaissais pas, et cela m'a permis de me rendre compte qu'il y avait une histoire dans chaque ville, souvent la ou on ne s'y attendait pas.

    La diversité est partout, et même dans notre propre pays, et nous l’oublions souvent. De par ces rencontres, ces profils tous si différents les uns des autres, et ce travail autour d’un projet commun, nous avons pu nous poser des questions essentielles sur les rôles de communicant, de médiateur, de “passeur de culture”, ainsi que sur l’immigration et bien d’autres sujets sociétaux.

    Nous avons appris à construire des ballades, et avons tenté, tant bien que mal, de maintenir une cohésion et une communication au sein du groupe, malgré toutes les difficultés que nous avons pu rencontrer. Cela nous a permis de comprendre qu’il n’est pas toujours facile de communiquer, qu’il faut toujours trouver des moyens, se donner les moyens d’obtenir ce que l’on souhaite et d’atteindre un but.

    Nous avons toujours l’impression que de visiter, de mettre en place des balades ou des parcours est quelque chose de facile, qu’il suffit de faire quelques recherches et de se laisser porter. Mais ce n’est pas aussi simple. Il faut se renseigner, discuter, communiquer, en apprendre davantage sur l’environnement dans lequel nous évoluons et souhaitons créer ce parcours.

    C’est une grande satisfaction que de voir un projet se concrétiser, de voir qu’un parcours est planifié, et de pouvoir faire l’une des balades qui a été mise en place. C’est la récompense d’un travail acharné de tous les groupes.

    Le fait d’avoir pu collaborer avec des professionnels nous a aussi été bénéfique.

    Bien que la communication et la mise en place des différentes étapes des balades et de ce projet n’aient pas toujours été faciles, je suis heureuse d’avoir pu prendre part à cette expérience, et d’avoir pu comprendre les enjeux et les limites d’un tel travail."

    ​

    ​

    ​

    http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=94038_2

    Photographies de Samuel Paul

    Rédigé par Alexia Rachinel et Céline Pires

    bottom of page